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Vous trouverez ici diverses objections que l’on peut entendre concernant l’idée d’un revenu de base.Publications
Regroupement des assistées sociales et assistés sociaux du Témiscouata (RASST)
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Vous trouverez ici diverses objections que l’on peut entendre concernant l’idée d’un revenu de base. Il faut d’abord comprendre que cette idée a plusieurs visages. Plusieurs propositions présentent des visions différentes et des objectifs particuliers à des positionnements politiques de gauche comme de droite.

Fausses idées répandues

On pourrait en dire autant du rêve américain. Toute avancée sociale a été d’abord perçue comme une utopie.

Partager la richesse n’est pas donner ou prendre gratuitement, c’est simplement partager et c’est possible.

Thomas Payne en parlait en 1795. L’idée est étudiée et expérimentée depuis près de 50 ans (MINCOME 1974-78).

La plupart des propositions de revenu de base envisagent un RB avec moins de contrôle et de complexités administratives que les aides sociales de l’État-providence.

Valeurs et philosophie de vie

La réciprocité permet surtout à l’État de rendre conditionnel un droit fondamental. Une redistribution plus juste de la richesse collective est un acte solidaire.

Un emploi rémunéré peut aussi amener la dépression, l’épuisement ou des contraintes excessives. Le RB permettra aux gens d’avoir le choix. De plus, deux expérimentations récentes de RB en Finlande et en Ontario ne révèlent en aucun cas que les personnes recevant un RB deviennent ’’paresseux’’. Dans le cas de la Finlande 61% des participant-es ont senti que la recherche d’emploi était facilitée, qu’ils et elles avaient plus de motivation pour trouver un meilleur emploi (79%).

Au contraire, les expérimentations comme celle du MINCOME ont montré une baisse du décrochage scolaire chez les jeunes.

Dit le petit groupe de personnes qui prétend pouvoir la gérer à notre place.

L’aspect individuel du RB permettrait à chaque personne d’être couverte, indépendamment de ses liens d’attachement. Bien des femmes seraient plus autonomes.

Réduire sa participation au marché du travail devrait être une option possible pour toute personne qui aurait mieux à faire dans sa vie. Croire que seules les femmes y trouveraient avantage est naïf et réducteur.

Comme le démontrent divers sondages demandant si les gens arrêteraient de travailler, les gens croient que ce serait le cas pour les autres, mais qu’eux n’arrêteraient pas ou se contenteraient de réduire leurs heures.

La proportion de profiteurs et de fraudeurs n’est pas plus grande chez les bénéficiaires de programmes de soutien du revenu que dans le reste de la population. Un objectif du RB est de donner à chaque personne sa part de la richesse collective pour qu’elle en profite.

Comme on peut voir, ces objections ne font qu’associer l’idée du RB à une idéologie proscrite.

Économie

Le RB doit se voir comme un investissement dans la qualité de vie générale, et non comme une dépense de fonctionnement. Certains le voient même comme un mécanisme rendant à chacun sa juste part de la richesse collective.

Marché de l’emploi

Si le sens du travail se résume uniquement à nous permettre de subvenir à nos besoins, en quoi est-ce décent ou épanouissant ? Bien d’autres activités (sociales, artistiques, sportives ou politiques) pourraient être épanouissantes si l’on disposait d’un revenu décent.

Gouvernement et bureaucratie

Son seul rôle serait-il donc de nous extorquer cet argent en échange de services mal adaptés ?

Peut-être une façon de mettre tout le monde sur un pied d’égalité.

Comme si nos gouvernements n’étaient pas tous corrompus déjà.

Procédures et institutions